Lettre ouverte au Pr Salomon, Directeur Général de la Santé

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Objet : calendrier et contenu des réunions du comité de suivi à venir à la suite de l’arbitrage ministériel du 17/07/2019

 

Monsieur le Directeur Général de la Santé,

 

Par cette lettre ouverte, nous vous signifions publiquement notre indignation quant à la façon dont se déroulent depuis votre prise de fonction les réunions du comité de suivi prévues par l’annexe VIII de l’arrêté ministériel du 5 avril 2016.

En effet, depuis le premier février 2019, plus aucune réunion ne s’est tenue, aucune information préalable à l’arbitrage ministériel, qui allait être rendu en plein été, n’a été donnée à l’ensemble des parties prenantes de ce dossier.

Comment, dans ces conditions-là, osez-vous encore vous gargariser du terme de démocratie sanitaire ?

Par ailleurs, depuis le premier janvier 2018, nous avons eu dans le meilleur des cas des réponses partielles à nos demandes de communication de données épidémiologiques, pour la plupart nous n’avons reçu des réponses aux questions qui n’étaient pas posées, quand nous n’avons pas reçu tout simplement du vent en guise de réponse.

Il est évident qu’en étudiant la seule hypothèse de l’abstinence sexuelle la démonstration d’une réintégration aux mêmes conditions ne pourra jamais être apportée dans de telles conditions méthodologiques…

Enfin, et pour revenir à l’objet de cette présente lettre ouverte, est-ce que l’ensemble des acteurs associatifs concernés par la mesure d’abstinence sexuelle de 4 mois pour les HSH vont-ils être associés aux divers travaux à venir ?

Nous faisons notamment allusion, entre autres choses, à la nécessaire modification du questionnaire pré-don, de la communication afférente au changement des critères de sélection des donneurs de sang, aux études supplémentaires qui doivent être mises en œuvre pour permettre, selon la Ministre de la Santé, notre réelle réintégration à l’horizon 2022.

Compte tenu des rafales de silence qui ont suivi nos différentes relances par courrier électronique, nous n’attendons désormais plus rien d’un Expert qui s’évertue à tuer tout débat démocratique en affichant un respect de façade mais en instaurant, subrepticement, une véritable Science d’État.

S’il vous prenait l’envie de nous donner publiquement tort, alors nous serions ravis de divulguer toute information en retour de ce présent courrier.

Salutations.

 

Pour le Collectif HOMODONNEUR,

Frédéric Pecharman

Communiqué de presse du 27 juillet 2019

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Les 40 jours d’actions contre les 4 mois de chasteté

 

Le 17 juillet dernier, en annonçant que nous allions pouvoir donner notre sang au prix d’une abstinence sexuelle de 4 mois, l’actuelle Ministre de la santé espérait certainement de notre part, soit une action violente, soit une résignation.

Nous la décevrons une fois de plus, et tant que nous n’aurons pas obtenu notre réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs, nous maintiendrons nos actions non-violentes tout azimut !

 

Innovation militante : l’appel aux donneuses et aux donneurs !

 

Ce lundi 29 juillet 2019 marquera ainsi la première journée de notre onzième année d’engagement militant : http://www.homodonneur.org/pratique/tous-les-evenements/180-40-jours-d-actions-contre-les-4-mois-de-chastete

Ce sera aussi pour nous l’occasion d’inaugurer un autre mode d’action, semi-collectif, ou semi-individuel, au choix !

Pendant ces 40 jours de mobilisation que nous lançons, nous incitons toutes les donneuses et tous les donneurs à entreprendre tout type d’actions non-violentes pour lutter contre la ceinture de chasteté de 4 mois qui nous est imposée.

 

#ChaqueBrasCompte

 

-          Avec le # proposé, ou alors celui de votre choix, faîtes un selfie lors de chaque collecte où vous vous faîtes jeter du don, avec le sourire !

-          Si vous pouvez donner, faîtes-le en effectuant un selfie marquant votre soutien au don du sang pour tous.

-          Création, diffusion de toute vidéo, photo, action à même de dénoncer l’absurdité de la mesure ministérielle.

-          Occupation pacifique des locaux de l’EFS avec banderoles appropriées.

-          Marche de longue distance pour manifester votre soutien à la cause.

-          Interpellation des élus et des journalistes de proximité.

-          Ridiculisation de la Ministre par tout moyen approprié (Caricatures, etc…).

-          Recensement des positions des diverses structures, en renseignant ce lien : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdbHed4ZiyYU3bxGfxHdEo-TH40Nv_o_Wb6QM82pXMJ0u1JjA/viewform

-          Haie de « bras donneurs » pour représenter symboliquement tout le sang non-prélevé.

-          Et toute action non-violente de votre choix qui permettra d’exiger de la part du Gouvernement notre réintégration aux mêmes conditions !

Enfin, nous invitons chacune des donneuses, chacun des donneurs, à nous rejoindre dans ce généreux combat.

Nous avons besoin de vous, car les receveurs ont besoin de nous : Chaque Bras Compte !

 

 

Porte-Parole, Kévin Pereira : 06 33 10 60 42

Coordinateur, Frédéric Pecharman : 06 19 32 66 35

Portable association : 06 44 90 31 75

 

Communiqué de presse du 17 juillet 2019

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Les experts persistent, la Ministre signe !

 

La propriété universelle du ridicule est, comme chacun de nous le sait, qu’il ne tue pas ; chose heureuse pour l’ensemble des Docteurs es sécurité sanitaire qui sévissent au Ministère de la santé et au sein des autres agences gouvernementales, à qui l’on ne peut que souhaiter naturellement une longue et épanouissante carrière.

 

La triple connerie

 

Fin des années 80, alors que nous disposions de tests fiables pour détecter le VIH, et que la question d’une réintégration des homosexuels masculins dans le circuit transfusionnel se posait, ces derniers se sont mis à calculer le risque résiduel d’une telle réintégration.

Et ont établi qu’on pouvait prélever le sang des gays et des bis – moyennant l’observation préalable d’une totale abstinence sexuelle au cours de la vie.

« Prélevons les homos-, pas les -sexuels ! » aurait pu être leur devise…

Il est vrai qu’une unique expérience homosexuelle à l’adolescence augmente considérablement le risque de transmission du VIH des années plus tard !!!

Conscients de cette absurdité, ils se sont remis à travailler.

Et affirmé que, désormais, une abstinence sexuelle d’un an permettait de passer à un niveau de risque acceptable.

En oubliant au passage que le VIH se détecte au bout de 9 jours.

Changeant d’approche, ils se sont mis à étudier dès lors le comportement des donneurs de sang vis-à-vis du respect des critères de sélection de ces derniers (étude COMPLIDON dont nous avions dénoncé l’amateurisme dans ce communiqué de presse).

Sur les 251donneurs de sang qui avaient eu des relations homosexuelles durant l’année précédant leur don (et qui avaient menti), 45,8% se sont déclarés prêts à respecter les règles si la période d’abstinence sexuelle devait tomber à 4 mois, selon l’étude COMPLIDON.

On fondait jusqu’à présent la sécurité sanitaire sur un délire collectif ; voilà qu’on nous propose de l’asseoir sur des mensonges !

Si l’Etat français se contentait depuis trois décennies de payer grassement des experts psycho-frigides à étudier les bienfaits de l’onanisme sur la sécurité sanitaire, nous serions disposés à en rire.

Le pire dans l’histoire, c’est que le Gouvernement les suit…

 

Une Ministre hématologue qui perd son sang froid

 

Agnès Buzyn est tout ce que l’on voudra, sauf une Ministre qui ne connaît pas son dossier. Et pourtant…

Elle qui avait déjà versé dans les fausses informations en déclarant « Il ne faut pas oublier que chaque année des personnes sont contaminées par le VIH par le don du sang », la voici prise en flagrant délire en annonçant très fièrement ce jour qu’elle nous permet enfin de donner notre sang au prix du sacrifice de toute vie conjugale.

Elle a, pour ainsi dire, perdu son sang froid face au lobby de la peur représenté par les associations de receveurs, toujours aptes à rappeler à tout décideur qu’être responsable c’est être, par destination, coupable.

En refusant de tenir compte que le temps moyen entre deux rapports sexuels se compte en jours, elle a surtout définitivement perdu les pédales...

 

Nous briserons les chaînes de notre chasteté !

 

Puisqu’en transfusion sanguine Chaque bras compte ! (SIC), nous n’allons certainement pas les laisser croisés à la suite de cette énième insulte gouvernementale !

Pour commencer, nous allons diffuser une enquête anonyme en ligne aussi « non biaisée » que COMPLIDON pour approcher, dans la mesure du possible, la réalité sexuelle des Françaises et des Français, ainsi que celle des donneurs et donneuses de sang.

Ensuite, nous poursuivrons nos actions d’occupations pacifiques et innoverons d’autres actions pour dénoncer le caractère totalement ridicule de l’actuelle mesure.

Jamais nous n’abandonnerons notre exigence de communication de l’ensemble des données épidémiologiques !

Jamais nous ne renoncerons à notre réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs !

Avec la puissance de nos généreuses convictions, à la force de nos bras donneurs, nous briserons les chaînes de notre chasteté !

Contact presse : 06.44.90.31.75

Communiqué de presse du 15 décembre 2018

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« Ce n’est pas la règle qui nous garde, c’est nous qui gardons la règle »
Georges Bernanos, Le dialogue des carmélites

La question du retrait

du Collectif HOMODONNEUR de Pride Toulouse sera débattue lors de l’AGO du 26 janvier 2019. C’est la réponse apportée par le Bureau du Collectif HOMODONNEUR aux deux points suivants, qui ne seront pas davantage détaillés.

Tout d’abord, c’est la remise en cause d’un vote établi selon les procédures internes de Pride Toulouse, par Pride Toulouse, qui est à l’origine d’une désapprobation unanime des Membres Actifs et Sympathisants du Collectif HOMODONNEUR réunis en date du 24 novembre 2018.

Ensuite, c’est la Présidence Jupitérienne de Pride Toulouse, et exclusivement elle, que le Bureau du Collectif HOMODONNEUR remet en cause dans la gestion de cette crise qui aurait pu être dénouée dès le début de notre signalement.

Si le Bureau du Collectif HOMODONNEUR n’a pas retenu l’option de saisir un tribunal compétent pour une procédure en référé, c’est qu’il a pris en compte qu’une telle action viendrait porter atteinte aussi bien au travail effectué par les bénévoles de Pride Toulouse qu’à la dynamique qui s’est installée ; en responsabilité nous nous y sommes refusés.

Et pour manifester une dernière fois notre grande désapprobation, le Bureau du Collectif HOMODONNEUR refusera jusqu’à l’AG de participer à quelque vote que ce soit de Pride Toulouse, vu l’absence de réponse donnée à notre requête présentée à la Présidence lors du CA de Pride Toulouse le 11 décembre 2018 d’annulation des votes illégitimes et illégaux selon nous.

Comment pourrions-nous exiger des gouvernements le respect de nos droits, si nous même nous sommes incapables de respecter le droit ?

Par ailleurs, le choix retenu de rendre compte de notre décision de Bureau du Collectif HOMODONNEUR au travers du présent communiqué, plutôt qu’au travers du listing mail, prend en compte l’agacement signalé par de nombreuses associations quant à l’envoi de nos mails intempestifs cette dernière quinzaine.

En aucun cas nous n’enverrons ce communiqué à notre listing media ; la commémoration du cinquantième anniversaire de la marche de Stonewall se passera de polémiques.

Enfin, quel que soit le choix qui sera retenu par l’AG quant au retrait, nous participerons à la marche des Fiertés 2019 en synergie avec les autres associations, pour lesquelles de vraies relations humaines en 10 ans d’existence de notre Collectif se sont nouées.

Contact presse : 06.44.90.31.75

Communiqué de presse du 3 novembre 2018

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L’ultimatum

En ce qui concerne la revendication de réintégration des donneurs de sang HSH (Hommes ayant eu ou ayant de relations Sexuelles avec des Hommes) aux mêmes conditions que les autres donneurs de sang, plus communément désignée par la terminologie de don de sang pour tous, force est de constater que les autorités sanitaires gouvernementales ont, jusqu’à présent, fait preuve d’une grave et particulière retenue des données épidémiologiques tout en se targuant d’être les parangons de la démocratie sanitaire.

Réunion du comité ministériel du 14 novembre 2018

En tant que membre dudit comité, le Collectif HOMODONNEUR exige que notre demande de données épidémiologiques complémentaires formulée en début d'année 2018 par envoi de recommandés aux autorités sanitaires soit enfin honorée, à savoir :

  1. Que le nombre de donneurs de sang masculins ajournés pour relation homosexuelle, année après année depuis 1983, nous soit communiqué ;
  2. Que la liste des pays prélevant le sang de leur HSH nous soit communiquée, en précisant la date depuis laquelle ils peuvent le faire aux mêmes conditions, la prévalence et l’incidence des HSH de ces pays-là, et le nombre de contaminations observées imputables au prélèvement sanguin de HSH ;
  3. Que le nombre de contamination transfusionnelle au VIH en France depuis 1983 nous soit communiqué, année après années depuis 1983, en nous indiquant l’origine de ces contaminations ;
  4. Que le nombre de séroconversions des donneurs de sang en France, année après année depuis 1983 nous soit communiqué, en précisant l’origine de ces séroconversions ;
  5. Enfin que le nombre nécessaire de donneurs HSH en plasma sécurisé par quarantaine pour établir un échantillon représentatif des donneurs HSH nous soit communiqué.

Par ailleurs, pour la réunion du 14 novembre prochain, nous exigeons que les données relatives aux sujets abordés nous soit communiqués en amont, comme s’était pourtant engagé le Pr Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé.

Saisine de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs

En date du 30 octobre dernier, le Collectif HOMODONNEUR a saisi la CADA en vue d’obtenir les données énumérées ci-dessus.

Cette démarche s’inscrit dans une logique offensive d’obtention des données à même de permettre notre réintégration, par une démarche holistique de la problématique, en lieu et place de l’approche dogmatique et inhumaine des conditions d’abstinence sexuelle imposées par les instances sanitaires gouvernementales.

Si de nombreuses associations LGBTQI sont soit en accord avec notre exclusion ou pire, font mine d’être pour une réintégration en précisant que ce n’est pas leur priorité ou en se contentant d’un communiqué de presse à l’occasion sans jamais rien faire sur le terrain militant, en ce qui concerne le Collectif HOMODONNEUR nous n’avons jamais eu la volonté de cirer les bottes à aucun Ministre que ce soit, qui plus est nous n’avons rien d’autres à demander que notre réintégration aux mêmes conditions.

À ces associations-là, nous leur demandons d’être en cohérence avec leurs positions, et d’être respectueuses vis-à-vis des donneurs HSH : laissez-nous donner si vous ne voulez pas donner !

Qu’elles ne viennent plus par ailleurs aux réunions ministérielles, il y a suffisamment d’opposants au don du sang pour tous au sein des associations de donneurs et de receveurs que nous respectons, même si nos désaccords restent majeurs.

Dernière action non-coercitive du Collectif HOMODONNEUR

Ainsi, le samedi 10 novembre 2018 nous serons présents devant la Maison du Don de Toulouse à 11h00 afin d’obtenir ce que la démocratie sanitaire implique : un authentique partage des données.

Nous serons donc, comme d‘habitude, une poignée de militants acharnés et déterminés à enfin pouvoir donner notre sang comme chaque citoyen de ce pays.

Collectivement, nous exigerons la communication des données épidémiologiques que nous demandons depuis longtemps.

Ce sera la dernière action non-coercitive du Collectif HOMODONNEUR.

Contact presse : 06.44.90.31.75