Communiqué de presse du 3 novembre 2018

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

L’ultimatum

En ce qui concerne la revendication de réintégration des donneurs de sang HSH (Hommes ayant eu ou ayant de relations Sexuelles avec des Hommes) aux mêmes conditions que les autres donneurs de sang, plus communément désignée par la terminologie de don de sang pour tous, force est de constater que les autorités sanitaires gouvernementales ont, jusqu’à présent, fait preuve d’une grave et particulière retenue des données épidémiologiques tout en se targuant d’être les parangons de la démocratie sanitaire.

Réunion du comité ministériel du 14 novembre 2018

En tant que membre dudit comité, le Collectif HOMODONNEUR exige que notre demande de données épidémiologiques complémentaires formulée en début d'année 2018 par envoi de recommandés aux autorités sanitaires soit enfin honorée, à savoir :

  1. Que le nombre de donneurs de sang masculins ajournés pour relation homosexuelle, année après année depuis 1983, nous soit communiqué ;
  2. Que la liste des pays prélevant le sang de leur HSH nous soit communiquée, en précisant la date depuis laquelle ils peuvent le faire aux mêmes conditions, la prévalence et l’incidence des HSH de ces pays-là, et le nombre de contaminations observées imputables au prélèvement sanguin de HSH ;
  3. Que le nombre de contamination transfusionnelle au VIH en France depuis 1983 nous soit communiqué, année après années depuis 1983, en nous indiquant l’origine de ces contaminations ;
  4. Que le nombre de séroconversions des donneurs de sang en France, année après année depuis 1983 nous soit communiqué, en précisant l’origine de ces séroconversions ;
  5. Enfin que le nombre nécessaire de donneurs HSH en plasma sécurisé par quarantaine pour établir un échantillon représentatif des donneurs HSH nous soit communiqué.

Par ailleurs, pour la réunion du 14 novembre prochain, nous exigeons que les données relatives aux sujets abordés nous soit communiqués en amont, comme s’était pourtant engagé le Pr Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé.

Saisine de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs

En date du 30 octobre dernier, le Collectif HOMODONNEUR a saisi la CADA en vue d’obtenir les données énumérées ci-dessus.

Cette démarche s’inscrit dans une logique offensive d’obtention des données à même de permettre notre réintégration, par une démarche holistique de la problématique, en lieu et place de l’approche dogmatique et inhumaine des conditions d’abstinence sexuelle imposées par les instances sanitaires gouvernementales.

Si de nombreuses associations LGBTQI sont soit en accord avec notre exclusion ou pire, font mine d’être pour une réintégration en précisant que ce n’est pas leur priorité ou en se contentant d’un communiqué de presse à l’occasion sans jamais rien faire sur le terrain militant, en ce qui concerne le Collectif HOMODONNEUR nous n’avons jamais eu la volonté de cirer les bottes à aucun Ministre que ce soit, qui plus est nous n’avons rien d’autres à demander que notre réintégration aux mêmes conditions.

À ces associations-là, nous leur demandons d’être en cohérence avec leurs positions, et d’être respectueuses vis-à-vis des donneurs HSH : laissez-nous donner si vous ne voulez pas donner !

Qu’elles ne viennent plus par ailleurs aux réunions ministérielles, il y a suffisamment d’opposants au don du sang pour tous au sein des associations de donneurs et de receveurs que nous respectons, même si nos désaccords restent majeurs.

Dernière action non-coercitive du Collectif HOMODONNEUR

Ainsi, le samedi 10 novembre 2018 nous serons présents devant la Maison du Don de Toulouse à 11h00 afin d’obtenir ce que la démocratie sanitaire implique : un authentique partage des données.

Nous serons donc, comme d‘habitude, une poignée de militants acharnés et déterminés à enfin pouvoir donner notre sang comme chaque citoyen de ce pays.

Collectivement, nous exigerons la communication des données épidémiologiques que nous demandons depuis longtemps.

Ce sera la dernière action non-coercitive du Collectif HOMODONNEUR.

Contact presse : 06.44.90.31.75

Communiqué de presse du premier janvier 2018

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Bonne année, Madame la Ministre !

 

Il aurait été beaucoup trop respectueux de votre part, Agnès Buzyn, de répondre à l’une des questions soulevées par la marche des donneurs de l’été 2017, dont la plus importante était d’engager une vraie politique de recrutement et de fidélisation sur le don de plasma sécurisé pour les gays et les bis.

En lieu et place, vous vous êtes fendue d’un magnifique sorry telling sur les pages de Têtu magazine en date du premier décembre 2017, allant jusqu’à affirmer, en plus de vos prétextes à ne pas assumer vos responsabilités, des inepties indignes d’une Ministre de la Santé : non, il n’y a pas chaque année plusieurs contaminations par le don du sang, chère hématologue de formation !

Après le rétropédalage de Roselyne Bachelot, la lâcheté de Xavier Bertrand et l’insulte de Marisol Touraine, nous voici, nous autres donneurs de sang exclus à cause de nos relations homosexuelles trop fréquentes, exposés à l’incompétence de la nouvelle irresponsable en charge de la sécurité transfusionnelle.

Puisque vous avez choisi de maintenir la politique transfusionnelle de vos prédécesseurs, parce que vous n’avez pas eu l’audace de promouvoir une alternative à l’insultante ceinture de chasteté, alors nous allons mettre la pression que vous auriez dû mettre sur vos services.

Dès demain la Direction Générale de la Santé, l’Établissement Français du Sang et le Centre de Transfusion Sanguine des Armées ainsi que Santé Publique France recevront des recommandés, dans un premier temps.

Nous ne tolèrerons plus ni la pusillanimité des gouvernements qui se succèdent, ni l’arrogance des pleutres experts qui s’accrochent.

Ni cette année, ni les suivantes.

Et nous prenons l’engagement, avec la diplomatie du bouclier et la pédagogie de la matraque si nécessaire, d’obtenir à terme notre réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs.

Bonne année, Madame la Ministre !

 

Contact presse : 06.44.90.31.75


Communiqué de presse du 16 novembre 2017

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Le ttre ouverte au Pr Vallet,

Directeur Général de la Santé

Cher Professeur,

Notre communiqué de presse du 5 novembre 2017 semble vous avoir fort inspiré, si l’on en croit votre retour par mail en date du 8 novembre courant envoyé à l’ensemble des participants du comité de suivi épidémiologique.

Et amène la contradiction par ordre d’importance de chacune de vos rectifications.

Vous pourrez vous répéter à l’envi que l’étude « Complidon » n’est adressée qu’aux seuls donneurs ayant une adresse mail, et peut être même finir par vous convaincre qu’exclusivement des donneurs y répondront ; il se trouve que n’importe qui peut y répondre en ligne en cliquant simplement sur le lien suivant

https://complidon.santepubliquefrance.fr/complidon#!

Accessible au public depuis

http://invs.santepubliquefrance.fr/fr/Dossiers-thematiques/Populations-et-sante/Donneurs-de-sang/Etude-COMPLIDON-Questionnaire

L’évidence du biais de sélection n’échappera à personne, et un scientifique de votre niveau ne devrait pas commettre une erreur digne d’un étudiant en première année de statistiques.

Ensuite, et sauf votre respect, la marche des donneurs qui s’est déroulée cet été avait pour but d’interpeller la Ministre de la Santé au sujet de la promotion du don de plasma sécurisé par quarantaine, notamment pour qu’elle puisse mettre la pression sur ses services ; en aucun cas nous n’avons demandé à l’un de ses subalternes dont vous faites partie de nous donner son avis sur le sujet, encore moins de nous conseiller sur les personnes à solliciter.

Enfin, pour ce qui relève de la démocratie sanitaire que vous invoquez à deux reprises dans votre mail, et qui laisserait sous-entendre que nous avions validé par notre seule présence la ceinture de chasteté, qu’il nous soit permis de vous rappeler publiquement que nous avions fait la proposition du plasma sécurisé entre autres choses pour éviter cette étude, dont il n’était pas prévu par ailleurs qu’elle soit accessible au public !

Vous pouvez ne pas être d’accord avec nos positions mais, par honnêteté, vous ne pouvez pas les déformer.

Pour conclure sur une omission en boucle de votre part, le Collectif HOMODONNEUR ne considère pas notre exclusion comme la manifestation d’une discrimination pas plus que l’œuvre d’une homophobie désincarnée, merci de noter une bonne fois pour toute que nous ne nous battons pas pour le droit au don du sang, même si des titres journalistiques accrocheurs laisseraient à le penser.

Le Collectif HOMODONNEUR vous prie d’agréer, Cher Professeur, l’expression de sa plus parfaite considération.

Contact presse : 06.44.90.31.75

Communiqué de presse du 5 novembre 2017

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L’affligeant amateurisme des experts en sécurité sanitaire

Jusqu’à présent, les décideurs politiques, médicaux ou scientifiques s’étaient contentés d’insulter les homosexuels et les bisexuels masculins en leur imposant une année complète sans relations sexuelles avant de pouvoir donner leur sang.

Mais, comme si la mesure n’était déjà assez stupide en soi, il fallait prouver, au travers d’une étude scientifique financée publiquement, qu’une année sans relations sexuelle était non seulement possible pour un très grand nombre d’adultes consentants, mais présentait en prime la vertu de ne transmettre aucune infection sexuellement transmissible pour les receveurs de produits sanguins.

Initialement prévue sur une durée de trois ans en vue d’obtenir, à partir de la population des donneurs de sang qui se seraient présentés sur cette période un échantillon représentatif sur le plan statistique, cette dernière s’est réduite sur une durée de cinq mois seulement…

Ce n’est pas seulement la réduction de la durée de l’étude entrainant ainsi une réduction de la taille de l’échantillon étudié qui pose problème, c’est que le questionnaire devant s’adresser aux seuls donneurs de sang se retrouve en lien public comme nous le prouvons ici même :

https://complidon.santepubliquefrance.fr/complidon#!

Accessible depuis http://invs.santepubliquefrance.fr/fr/Dossiers-thematiques/Populations-et-sante/Donneurs-de-sang/Etude-COMPLIDON-Questionnaire (captures d’écrans effectuées pour preuves)

L’insulte faite aujourd’hui par les experts en sécurité sanitaire s’adresse ainsi à la méthodologie statistique en premier lieu, à l’établissement de la vérité scientifique dans un second temps.

Quel crédit pourrait être accordé à une étude où n’importe qui pourra répondre n’importe quoi aussi souvent qu’il le voudra ???

Le collectif HOMODONNEUR et l’ensemble des citoyens un tant soit peu honnêtes ne peuvent que rejeter par avance les conclusions qui sortiront de cette affligeante étude sur une insultante mesure.

Et nous réitérons fermement notre demande en date du premier septembre dernier à la Ministre de la Santé d’abandonner cette étude, qui n’a toujours pas donné suite à notre revendication de notre marche des donneurs : promouvoir le plasma sécurisé par quarantaine pour les gays et les bis !

Contact presse : 06.44.90.31.75

Communiqué de presse du 16 août 2017

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

La marche des donneurs

Dans la lutte contre les différentes IST, et plus particulièrement contre la transmission du VIH, dans les années quatre-vingt une idée séduisante pour l’esprit et a priori efficace avait émergé : l’abstinence sexuelle.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats n’ont pas été au rendez-vous des espoirs fondés sur des principes d’essence religieuse…

Mais, comme une idée fausse n’est jamais vraiment morte, Santé Publique France s’est lancée dans une étude financée publiquement, en vue d’évaluer les bienfaits de l’absence de rapports sexuels entre hommes pendant un an sur la diminution des risques de transmission du VIH en transfusion sanguine.

Le collectif HOMODONNEUR, fort entre autres choses de l’absence de contamination par transfusion de sang prélevé chez des homosexuels et bisexuels dans de nombreux pays – l’Italie depuis le 26 janvier 2001 ! s’oppose avec la plus grande fermeté depuis sa création à toute idée d’autorisation du prélèvement de notre sang en contrepartie d’une abstinence sexuelle, qui n’est qu’une façon hypocrite de maintenir de facto l’exclusion sous une autre forme.

C’est pourquoi nous inaugurons cette action dont le but est de marcher chaque année jusqu’à notre réintégration dans le circuit transfusionnel aux mêmes conditions !

La première édition partira cette année le 17 août de la Maison du Don de Toulouse pour s’achever le 31 août au Ministère de la Santé à Paris.

Ces 688 km de marche seront pour nous l’occasion de manifester notre plus grande détermination à être reçu le premier septembre 2017 par la nouvelle ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn.

En lieu et place de l’étude biaisée évoquée en début du présent communiqué, lors de notre rencontre nous encouragerons vivement le ministère à imposer aux établissements sous sa tutelle une vraie politique de promotion du plasma sécurisé auprès des gays et des bisexuels comme le prévoit l’arrêté ministériel du 5 avril 2016.

Le financement de cette campagne permettra non seulement l’obtention d’un échantillon suffisant pour permettre une étude sérieuse sur l’innocuité du prélèvement sanguin d’une population, mais permettra surtout à la nouvelle personne responsable de prouver sa réelle volonté de faire avancer ce dossier.

Et dans le bon sens, cette fois-ci.

Cette marche sera relayée sur Snapchat, Instagram, Twitter, Facebook et sur notre site.

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