Communiqué de presse du 12 septembre 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

 Courage, fuyons !

 

En politique – cette activité humaine organisant la vie de la Cité par et pour les Citoyens – il est d’autant plus appréciable qu’il est rare d’observer la manifestation de ce que chacun s’accorde à décrire par le terme de courage.

Que ce soit par le refus de l’évidence – c’est bien là le sens profond de l’appel du 18 juin 1940 – ou par la franche volonté d’un candidat à l’élection présidentielle du 10 mai 1981 d’abolir la peine de mort – opinion pourtant majoritaire alors – cette noblesse de l’âme exprimée par quelques belles personnes se trouvent ainsi saluée par tous après coup, et bien souvent au-delà des frontières où ces êtres ont œuvré.

Mais n’est pas De Gaulle ou Mitterrand qui veut, et Olivier Véran qui n’en a, espérons-le, ni la prétention et encore moins l’étoffe, préfère se réfugier dans la politique du renoncement en lieu et place de l’affirmation de ses convictions.

Venu nous faire des claquettes lors de la réunion du Comité de Suivi Epidémiologique du 8 septembre courant en affirmant vouloir mettre un terme à la discrimination (des HSH) tout en garantissant le plus haut niveau de sécurité sanitaire – comme si l’un était antinomique de l’autre – ce dernier a immédiatement refusé de répondre à la question du Collectif HOMODONNEUR sur la date de notre réintégration effective, pas plus que sur la publication de l’arrêté ministériel.

Il s’est levé, il est parti.

Pourtant, cette réunion du Comité de Suivi Epidémiologique était censée aborder le sujet puisque les projets d’arrêté ministériel et de questionnaire pré-don nous avait été envoyé en amont.

En fait, la réunion avait un autre objet, pour lequel la lecture de notre mail ouvert éclairera davantage toute personne intéressée.

La triste réalité c’est qu’après nous avoir annoncé l’été dernier notre réintégration pour début 2022, désormais le ministre de la Santé joue la montre, et se découvre même une âme de démocrate.

Lui qui refusait à l’époque que la représentation nationale puisse légiférer, voici qu’il délègue, sans l’assumer, sa propre responsabilité à notre comité pour élaborer des documents relevant de son autorité et de celle de l’ANSM !

Bien entendu, en cas de blocage – et nous pouvons compter sur l'AFH et AIDES pour cela – il n’aura plus qu’à prendre acte. Puis à attendre patiemment l’élection présidentielle, et le transfert de la patate chaude à qui siègera Avenue de Ségur…

 

L’appel aux parlementaires

Nous refusons clairement cette manœuvre indigne d’un responsable politique, et appelons par conséquent l’ensemble des parlementaires qui ont œuvré au dernier changement législatif sur le don du sang pour tous de se saisir de ce dossier sans plus tarder.

Seule une mobilisation trans partisane de personnes honnêtes, de l’actuelle majorité aux actuelles oppositions, sera à même de contraindre l’actuel ministre à renoncer à sa bassesse et à signer dès maintenant l’arrêté ministériel de notre réelle réintégration !

 

L’appel aux 25 000 donneurs

De notre côté, en plus des actions coercitives prévues, nous organisons dès à présent la deuxième édition de notre collecte de sang à Barcelone le 31 décembre prochain.

Les détails matériels seront communiqués en temps voulu sur notre événement baptisé : Véran, c’est pour quand ?

Nous appelons solennellement les 25 000 donneurs de sang français exclus à cause de leurs relations homosexuelles trop fréquentes avec leurs mecs respectifs à nous rejoindre pour donner notre sang en Catalogne.

 

Ensemble, refusons l’évidence d’un report aux calendes grecques de notre réintégration.

Ensemble, par nos dons, faisons du dernier jour de cette année la dernière année de notre exclusion.

Ensemble, contribuons à faire de ce monde un espace de générosité sans frontières.

 

Courage, donnons !

 

Contact presse : 06 44 90 31 75

Communiqué de presse du 5 juillet 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Du vent, du flan, du Véran !

 

En ces temps de pénuries chroniques en produits sanguins, il est nécessaire de recadrer ce ministre qui n’hésite pas, une fois de plus, à préférer la communication à l’action.

Alors qu’il est fait mention sur les réseaux sociaux d’un délai grandissant entre les injections de produits sanguins, voire d’un retard de chimiothérapie par manque de plaquettes, alors qu’il est fait mention par l’EFS* d’un stock de concentrés de globules rouges dramatiquement bas en ce début d’été, Olivier Véran persiste et signe à ne pas tenir compte de l’urgence transfusionnelle.

Lui qui, par le passé, s’opposait à ce qu’un amendement introduise comme principe législatif que le sexe du partenaire du donneur ne puisse rentrer dans les critères de sélection des donneurs de sang, le voilà qu’il se réjouit de son adoption législative en cette année 2021 !

Entre temps le 11 mars dernier, le Comité de suivi dédié à ce sujet délaissait officiellement les études épidémiologiques basées sur les risques populationnels (Voir notre CP) au profit d’une approche établissant les risques au niveau individualisé du donneur, dans le but annoncé de notre réelle réintégration pour la deuxième moitié de 2022…

S’asseyant sur la démocratie sanitaire et le travail d’expertise préalable, Olivier Véran laisse espérer subitement le don du sang pour tous en début d’année prochaine …sur quelles bases ? Sur quelles justifications ? Aucune : sur son simple bon vouloir.

Nous en resterons là sur tous ses enfumages, manœuvres et mépris ministériels pour en venir à notre triple revendication :

  • Nous exigeons d’Olivier Véran et de l’EFS qu’ils lancent immédiatement une campagne à destination des 25 000 donneurs de sang HSH* en situation de monogamie qui ignorent toujours, pour la plupart, qu’ils peuvent donner leur plasma, compte tenu de la pénurie de ce type de produit sanguin.
  • Nous exigeons du ministre notre réintégration immédiate au don de plaquettes viro-atténuées, dans la mesure où l’inactivation étant efficace pour les donneurs hétérosexuels, elle l’est chez les donneurs gays ou bis : nous ne tolèrerons plus les retards de chimiothérapies par manque de plaquettes !
  • Nous exigeons que la procédure annoncée en mars dernier soit respectée, c’est-à-dire que l’étude du risque individualisé telle que celle mise en place au Royaume-Uni ayant permis la réintégration des donneurs HSH, ou celle que nous avons proposée (voir notre projet EVARIN I) soit validée collectivement par une réunion du Comité de suivi convoquée en urgence dans les prochains jours. Le Pr Salomon, directeur général de la santé, est prié de bien vouloir s’exécuter immédiatement.

Nous ne savons que trop bien que seul le rapport de force compte pour qui veut faire triompher ses revendications.

Nos actions estivales n’auront dès lors de cesse de tout mettre en œuvre pour sauver des vies, en dénonçant tant l’inaction de ceux qui devraient agir et le silence suspect de ceux qui jusqu’alors s’opposaient et, par-dessus tout, si d’aventure une personne devait décéder par manque de produits sanguins, nous ne manquerions pas de traiter Véran d’assassin…

 

*EFS : Etablissement Français du Sang
*HSH : Hommes ayant des relations Sexuelles avec d’autres Hommes

 

Contact presse : 06 44 90 31 75

Discours du 14 juin 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Monsieur le ministre de la Santé,

 

La démission de la directrice de l’ANSM, la docteur Christelle Ratignier-Carbonnel n’est plus négociable ; c’en est même le préalable nécessaire à notre réintégration immédiate au don de plaquettes viro-atténuées.

En effet, la responsable de cette agence sanitaire refuse depuis des mois de nous communiquer des arguments scientifiques hostiles à ce type de don, si tant est qu’il en existerait !

Tout comme le don de plasma inactivé pour fractionnement qui nous a été autorisé par Agnès Buzyn, le traitement de ces produits sanguins permet justement d’éliminer tout agent pathogène éventuellement présent, malgré la sélection drastique des donneurs, malgré le criblage biologique particulièrement poussé.

C’est un fait Monsieur le ministre : l’inactivation est efficace chez les donneurs hétérosexuels.

Elle l’est donc tout autant chez les donneurs homo ou bisexuels ! 

Opposez-vous à cette vérité ; et préparez-vous à recevoir par nos soins le qualificatif d’homophobe.

Par conséquent, nous vous mettons en demeure de publier en urgence un arrêté ministériel pour augmenter le stock de plaquettes sanguines en ces temps de pénuries chroniques, et par là même occasion pour faire taire définitivement ces méprisables agences sanitaires qui flirtent parfois avec l’homophobie la plus sournoise.

Quant aux associations communautaristes représentées par Aides et ses alliées, nous leur demandons en cette journée mondiale des donneurs de sang de fermer définitivement leurs gueules sur ce sujet qu’elles ne maitrisent manifestement pas, qu’elles n’ont jamais défendu, mais dont elles se servent sans vergogne comme monnaie d’échange sur d’autres revendications.

Les messages stéréotypés qu’elles déblatèrent sur l’hypersexualité et l’irresponsabilité supposées des gays et des bis contribuent à la perte d’estime de certains d’entre eux ; contribuent donc à augmenter la prise de risque de certains d’entre eux !

Vos discours erronés sont non seulement scandaleux, bandes d’imbéciles, ils sont surtout ceux des complices du SIDA : ceux de la manif pour tous, ceux de l’extrême droite.

Pour conclure, Olivier Veran, notre réintégration dans les prochains jours au don de plaquettes sera le gage crédible pour notre réintégration promise au don du sang pour tous à l’horizon mi – 2022.

Dans le cas contraire, le Collectif HOMODONNEUR manifestera à l’endroit de votre personne une hostilité militante dont vous n’avez même pas idée. 

Communiqué de presse du 15 mars 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Aux donneurs,

Aux receveurs,

Aux décideurs.

 

Aux donneurs

Qui font plus que sauver des vies et qui, naturellement, ouvrent les bras à quiconque souhaite généreusement et responsablement tendre les siens à qui en a besoin, nous leur devions la primeur de l’information suivante.

Le Comité de suivi épidémiologique du 11 mars dernier, au travers de son président, le Pr Salomon, a officialisé l’abandon de l’étude COMPLIDON II ce qui, en termes plus explicites pour les non-initiés, signifie très clairement qu’il n’y aura plus d’étude sur la compliance à la mesure d’abstinence sexuelle réservée aux donneurs de sang homosexuels ou bisexuels.

Et nous ne pouvons que saluer ce salutaire changement d’approche des autorités sanitaires, car désormais l’évaluation des risques va s’effectuer au niveau de la personne qui donne, et non plus à son appartenance à quelque groupe que ce soit.

Amis donneurs, amies donneuses, retenez que notre Collectif va, en pleine cohérence avec sa requête revendicative, accompagner l’élaboration de ce processus d’évaluation en maintenant la plus haute exigence en termes de transparence, de partage des données et de démocratie sanitaire.

 

Aux receveurs

Chères receveuses et chers receveurs, ce présent communiqué est l’occasion pour nous de vous prouver, si toutefois cela était encore nécessaire, que la raison d’être d’une association de donneurs de sang comme la nôtre réside en ce double engagement à l’égard des personnes en attente de produits sanguins de leur fournir d’abord en qualité et ensuite en quantité tout ce dont elles ont besoin.

Si nous ne pouvons toujours pas, du moins pour l’instant, vous faire don de nos globules rouges et de nos plaquettes ; grâce à notre détermination et à nos convictions nous pouvons néanmoins vous faire don de plasma sécurisé par quarantaine et don de plasma pour fractionnement dans le respect et la promotion de la Charte du donneur.

Ayant appris la tension au niveau mondial des médicaments issus du fractionnement à cause de l’actuelle pandémie, nous allons redoubler d’efforts en vue de recruter encore plus de donneurs de plasma parmi les personnes en situation de monogamie dans nos rangs.

Par ailleurs, vous pouvez compter sur nous pour dénoncer ces associations autoproclamées ‘défenseurs des droits des minorités sexuelles’ qui se servent d’un si beau concept – l’égalité – pour l’appliquer sans rien comprendre aux enjeux sanitaires que représente la nécessaire – et complexe – sélection des donneurs de sang.

Elles qui meuglent volontiers sur les réseaux sociaux sur la prétendue discrimination qui les frapperait ou sur l’imaginaire homophobie dont elles seraient victimes, elles ne sont que dans la posture en pratiquant la politique de la chaise vide lors des réunions ministérielles et en se refusant à toute forme de réel militantisme.

Si d’aventure elles devaient se manifester à l’avenir en déblatérant leurs inepties, nous les recadrerions alors avec fermeté.

Sachez que notre fierté ne réside pas, dans le sujet qui nous occupe, d’être des homosexuels ou bien des bisexuels, mais d’être des donneurs à votre service !

 

Aux décideurs

Mesdames et Messieurs les parlementaires des deux chambres, notamment celles et ceux qui siègent dans les commissions des affaires sociales, Monsieur le ministre de la Santé, Monsieur le directeur général de la Santé, Mesdames et Messieurs les différents responsables et experts des différentes agences sanitaires, plus particulièrement l’EFS, l’ANSM et SPF, nous avons ainsi eu le plaisir, ce 11 mars dernier, à assister à un véritable retour au rationalisme de la part des autorités sanitaires en charge du dossier dit « du don du sang pour tous », même s’il reflète davantage la revendication d’une partie : pourvoir donner son sang quand on est homosexuel ou bisexuel en situation de mono-partenariat.

Si nous ne doutons pas un seul instant que nos actions militantes récentes sont, pour partie, à l’origine de ce spectaculaire revirement ; nous savons également ce que nous devons au formidable travail d’une poignée de députés déterminés depuis longtemps.

À vrai dire, peu importe les personnes à l’origine du changement, et saluons comme il se doit l’évolution des mentalités des différents experts impliqués, qui savent reconnaitre implicitement les erreurs du passé et qui semblent vouloir, avec l’ensemble des parties prenantes, bâtir une sécurité transfusionnelle basée sur la reconnaissance, notamment, de la responsabilité et de la responsabilisation du donneur.

À cette main tendue vers un avenir plus confiant, le Collectif HOMODONNEUR ne peut qu’y répondre favorablement, puisque notre but ultime est notre pleine acceptation par le système transfusionnel.

D’ores et déjà, nous mettons en sommeil nos actions coercitives dans un souci d’apaisement, tout en maintenant élevées nos exigences de démocratie sanitaire.

Si les autorités sanitaires ne sont pas dans la manœuvre pour gagner du temps mais bel et bien dans une vraie collaboration pour instaurer un sérieux outil d’évaluation des risques pris au niveau individuel, alors nous serons des acteurs impliqués et responsables comme nous l’avons toujours été.

Communiqué de presse du 08 octobre 2020

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Pride Toulouse…

 

Par le présent communiqué, nous exigeons de l’association dénommée « Pride Toulouse » qu’elle respecte définitivement notre choix d’avoir quitté son collectif d’associations, et de ne plus jamais nous inscrire dans son annuaire, ni de relayer notre existence par quelque moyen que ce soit.

Nous dénonçons vigoureusement tout d’abord l’absence de demande de Pride Toulouse pour l’insertion de notre logo et d’un texte militant ancien, l’absence de leur demande ayant entraîné la perte de notre libre réponse.

Qui plus est, au-delà de l’aspect juridique du dossier, cette politique du fait accompli laisserait à penser que nos désaccords passés seraient résolus par adhésion tacite, en laissant notre parution sur leur annuaire.

Il n’en est rien.

Non seulement nous n’avons révoqué ni notre communiqué de presse du 15/12/2018 encore moins notre motion relative à Pride Toulouse du 25/01/2020 consécutive à la dégradation de la situation ; mais encore nous rajoutons qu’à la Présidence jupitérienne que nous avons décriée, nous sommes désormais face à une Direction lucrative pour qui bénévolat et militantisme ne sont plus que des éléments de langage.

Nous transmettons ce présent communiqué à l’ensemble des associations qui ont fait le choix, apparemment, de figurer sur leur annuaire.

Parce que le consentement c’est important, si d’aventure Pride Toulouse ne nous présentait pas des excuses pour cette insertion forcée et surtout ne s’engageait pas publiquement à ne plus jamais faire référence à notre Collectif à l’avenir, alors nous serions contraints, pour commencer, d’en informer les financeurs de l’entreprise dénommée « Pride Toulouse ».