La démission de Toujas n’est qu’un préalable
Auditionné le 12 septembre 2012 par la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale pour sa nomination au poste de président de l’EFS, ce dernier avait clairement exprimé que l'exclusion à vie des homosexuels au don du sang n'était pas tenable (à 46 minutes).
Nous étions alors en droit de croire en sa réelle volonté d’y mettre un terme définitif , une fois nommé à ce poste de hautes responsabilités.
Hélas Toujas, dont le courage politique brille avec autant de vigueur qu’une vieille flamme d’une molle chandelle, s’est flétri, s’est résigné, s’est éteint.
Et avec lui, tout espoir d’une réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs se trouve toujours reporté à un avenir hypothétique qui ne franchit jamais la fin d’un quinquennat.
Alors que nous n’en pouvions plus des mesures parfaitement incompatibles avec la vie affective et sociale, telle que l’abstinence sexuelle actuellement imposée aux gays et aux bis, voilà que ce méprisable énarque voudrait nous imposer, par son refus d’assumer les responsabilités qui sont les siennes, une mesure qui dégraderait les actuelles conditions d’accès au don du sang.
Car vouloir interdire la pratique de la sodomie à toute donneuse et à tout donneur qui voudrait donner son sang dans le cas où cette dernière ou ce dernier aurait changé de partenaire durant les quatre derniers mois n’est en rien une mesure qui augmente la sécurité sanitaire.
Pour preuve, la transfusion depuis des décennies de sang issu de donneurs hétérosexuels, dont une partie non négligeable pratique la sodomie, n’a jamais engendré plus de contamination. Aucune étude ne le démontre, alors que chaque rare cas de contamination et des peu nombreuses séroconversions sont rigoureusement analysées quant à leurs causalités.
Quant aux études relatives aux pays qui prélèvent le sang de leur gays et bis, elles ne sont tout simplement pas réalisées. C’est tellement mieux de ne pas chercher les vérités qui dérangent !
Et prétendre interdire la pratique du sexe anal au nom de la sécurité sanitaire, c’est délibérément et intentionnellement refuser de comprendre ce que signifie vraiment une pratique à risque : le multi-partenariat l’est, la sodomie dans le cadre d’une relation monogame ne l’est pas, tout comme le sont également les autres pratiques sexuelles, éventuellement réalisés dans le cadre du Kama Sutra.
La monogamie de quatre mois est le geste barrière qui préserve de la transmission des IST en transfusion sanguine ; c’est le seul message qu’un digne président de l’EFS devrait défendre.
Mais Toujas l’indigne préfère, sur l’autel de sa crépusculaire carrière, sacrifier le respect qu’il doit à son personnel de prélèvement et à l’ensemble des donneurs qui viennent tout simplement sauver des vies.
Toujas le lâche s’abrite derrière sa soumission au Ministère pour laisser faire.
Toujas le pantouflard met en avant les pseudo études scientifiques de quelques expertes psycho frigides qui n’ont jamais étudié le problème de façon holistique, et s’efface tranquillement devant la Science d’Etat.
Enfin, Toujas le soumis se prosterne devant les authentiques représentants des victimes éternelles du sang contaminé, et acquiesce benoîtement à chacune de leurs délirantes injonctions ; le jour où il leur viendra en tête l’idée de nous faire consommer ce qui est pudiquement désigné par les termes de résidus de la digestion, nul doute que Toujas le fin gastronome se délectera de la matière dont Zemmour fait ses discours !
Même quand il veut férocement – et aucun sarcasme ne saurait être envisagé à ce sujet – détruire le Collectif HOMODONNEUR au travers d’une procédure judicaire particulièrement vicieuse, il échoue lamentablement…
Lui qui n’a pas hésité une seule seconde à dilapider 5 000 € d’avocat pour faire taire définitivement la seule association qui lui tenait tête, le voilà complétement ridiculisé par un jugement qu’il avait pourtant demandé.
La main de la justice a laissé l’indélébile trace blanche de sa main et de ses cinq doigts sur l’épiderme rougi du fessier de Toujas l’incompétent, lui ôtant désormais toute crédibilité.
C’est pourquoi il ne peut plus prétendre aujourd’hui à présider ni l’EFS, ni quoi que ce soit par ailleurs.
Le Collectif HOMODONNEUR, en s’attaquant nommément au président de l’EFS sur le départ, veut faire comprendre ce qu’il en coûte de manquer de respect aux 25 000 donneurs de sang qui veulent effectuer ce qu’un million huit cent mille autres donneurs effectuent actuellement.
Son départ n’est qu’un préalable pour notre réelle réintégration ; en aucun cas il ne saurait être suffisant en soi.
Le ministère de la Santé, le Parlement, les agences gouvernementales, médicales et scientifiques ainsi que les associations hostiles au don du sang pour tous sont priés d’intégrer que nous ne ferons ni dans la dentelle et encore moins dans la finesse si d’aventure la question du sexe anal devait être retenue au prochain Comité de Suivi Epidémiologique.
Jamais nous n’accepterons une telle insulte.
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