Communiqué de presse du 13 janvier 2022

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Plan « R »

 

Il faut reconnaitre aux militaires cette particularité d’illustrer le nom de leur différentes opérations par des noms fleuris et, en tant que militants – ce qui du point de vue étymologique n’est pas qu’une simple paronomase – nous aurions vraiment tort de ne pas nous inspirer ni de leur langage, ni de leurs méthodes.

La publication de l’arrêté ministériel relatif aux critères de sélection des donneurs de sang paru deux jours après l’annonce du ministre de la Santé marque le lancement officiel de notre Plan R, R pour Réintégration, car l’annonce de notre réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs en date effective du mercredi 16 mars 2022 ne sonne nullement la fin de notre combat.

Après avoir laissé aux autres la gloire d’avoir obtenu satisfaction, le temps est venu pour nous d’expliquer la réelle portée de notre réintégration : notre réintégration n’est pas la victoire des personnes homosexuelles et bisexuelles sur le système transfusionnel français, mais bel et bien une avancée majeure pour les personnes transfusées de notre pays.

Et cette avancée exige d’être consolidée.

C’est pourquoi, dès le 16 mars prochain, nous organiserons notre première collecte de sang à la Maison du don de Toulouse, en vue d’informer et de former le grand public à ce geste de second secours, d’accueillir et d’orienter les 25 000 donneurs pour leurs premiers dons et de célébrer naturellement cette journée qui sera celle de la générosité et de la responsabilité.

A ce premier accompagnement logistique quant à l’organisation de collectes de sang s’ajoutera nécessairement le suivi sanitaire de cette réintégration.

Sans rentrer dans les détails épidémiologiques, il faut savoir que l’AFHla FFDSB ou bien AIDES – opposants historiques au don du sang pour tous – sont d’ores et déjà en embuscade, et attendent patiemment les délirants calculs de Josiane Pillonel et son Risque Résiduel sans rapport aucun avec la réalité du nombre de contamination VIH en transfusion sanguine.

Et l’arrivée d’une nouvelle population de donneurs (les donneurs HSH1)) va se manifester statistiquement par une hausse des séroconversions selon la courbe de Gauss, mais pas par une hausse des contaminations. Ce qui se traduira par une « hausse » artificielle du Risque Résiduel, selon la méthode Pillonel.

Nous ne permettrons jamais à qui que ce soit cette manœuvre que nous dénonçons ce jour, pour empêcher qu’elle soit mise en œuvre dans les prochains mois ou années ; et par tous les moyens nous maintiendrons notre exigence non-négociable de mise en place d’une réelle démocratie sanitaire.

Et le commando de la générosité que nous sommes appelle les donneurs, et uniquement les personnes qui se considèrent comme telles, à nous rejoindre pour mettre en œuvre le plan R, plan qui ne laissera tranquilles les autorités sanitaires et les instances politiques qu’avec la rupture officielle avec la ligne sécuritaire : celle de Gollnisch et de Pillonel, et qui ne s’arrêtera qu’avec notre définitive, irréversible et pleine réintégration au don de sang.

 

Contact presse : 06 44 90 31 75

 

1) HSH : Hommes ayant des rapports Sexuels avec d’autres Hommes

Communiqué de presse du 16 décembre 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

La démission de Toujas n’est qu’un préalable

 

Auditionné le 12 septembre 2012 par la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale pour sa nomination au poste de président de l’EFS, ce dernier avait clairement exprimé que l'exclusion à vie des homosexuels au don du sang n'était pas tenable (à 46 minutes).

Nous étions alors en droit de croire en sa réelle volonté d’y mettre un terme définitif , une fois nommé à ce poste de hautes responsabilités.

Hélas Toujas, dont le courage politique brille avec autant de vigueur qu’une vieille flamme d’une molle chandelle, s’est flétri, s’est résigné, s’est éteint.

Et avec lui, tout espoir d’une réintégration aux mêmes conditions que les autres donneurs se trouve toujours reporté à un avenir hypothétique qui ne franchit jamais la fin d’un quinquennat.

Alors que nous n’en pouvions plus des mesures parfaitement incompatibles avec la vie affective et sociale, telle que l’abstinence sexuelle actuellement imposée aux gays et aux bis, voilà que ce méprisable énarque voudrait nous imposer, par son refus d’assumer les responsabilités qui sont les siennes, une mesure qui dégraderait les actuelles conditions d’accès au don du sang.

Car vouloir interdire la pratique de la sodomie à toute donneuse et à tout donneur qui voudrait donner son sang dans le cas où cette dernière ou ce dernier aurait changé de partenaire durant les quatre derniers mois n’est en rien une mesure qui augmente la sécurité sanitaire.

Pour preuve, la transfusion depuis des décennies de sang issu de donneurs hétérosexuels, dont une partie non négligeable pratique la sodomie, n’a jamais engendré plus de contamination. Aucune étude ne le démontre, alors que chaque rare cas de contamination et des peu nombreuses séroconversions sont rigoureusement analysées quant à leurs causalités.

Quant aux études relatives aux pays qui prélèvent le sang de leur gays et bis, elles ne sont tout simplement pas réalisées. C’est tellement mieux de ne pas chercher les vérités qui dérangent !

Et prétendre interdire la pratique du sexe anal au nom de la sécurité sanitaire, c’est délibérément et intentionnellement refuser de comprendre ce que signifie vraiment une pratique à risque : le multi-partenariat l’est, la sodomie dans le cadre d’une relation monogame ne l’est pas, tout comme le sont également les autres pratiques sexuelles, éventuellement réalisés dans le cadre du Kama Sutra.

La monogamie de quatre mois est le geste barrière qui préserve de la transmission des IST en transfusion sanguine ; c’est le seul message qu’un digne président de l’EFS devrait défendre.

Mais Toujas l’indigne préfère, sur l’autel de sa crépusculaire carrière, sacrifier le respect qu’il doit à son personnel de prélèvement et à l’ensemble des donneurs qui viennent tout simplement sauver des vies.

Toujas le lâche s’abrite derrière sa soumission au Ministère pour laisser faire.

Toujas le pantouflard met en avant les pseudo études scientifiques de quelques expertes psycho frigides qui n’ont jamais étudié le problème de façon holistique, et s’efface tranquillement devant la Science d’Etat.

Enfin, Toujas le soumis se prosterne devant les authentiques représentants des victimes éternelles du sang contaminé, et acquiesce benoîtement à chacune de leurs délirantes injonctions ; le jour où il leur viendra en tête l’idée de nous faire consommer ce qui est pudiquement désigné par les termes de résidus de la digestion, nul doute que Toujas le fin gastronome se délectera de la matière dont Zemmour fait ses discours !

Même quand il veut férocement – et aucun sarcasme ne saurait être envisagé à ce sujet – détruire le Collectif HOMODONNEUR au travers d’une procédure judicaire particulièrement vicieuse, il échoue lamentablement…

Lui qui n’a pas hésité une seule seconde à dilapider 5 000 € d’avocat pour faire taire définitivement la seule association qui lui tenait tête, le voilà complétement ridiculisé par un jugement qu’il avait pourtant demandé.

La main de la justice a laissé l’indélébile trace blanche de sa main et de ses cinq doigts sur l’épiderme rougi du fessier de Toujas l’incompétent, lui ôtant désormais toute crédibilité.

C’est pourquoi il ne peut plus prétendre aujourd’hui à présider ni l’EFS, ni quoi que ce soit par ailleurs.

Le Collectif HOMODONNEUR, en s’attaquant nommément au président de l’EFS sur le départ, veut faire comprendre ce qu’il en coûte de manquer de respect aux 25 000 donneurs de sang qui veulent effectuer ce qu’un million huit cent mille autres donneurs effectuent actuellement.

Son départ n’est qu’un préalable pour notre réelle réintégration ; en aucun cas il ne saurait être suffisant en soi.

Le ministère de la Santé, le Parlement, les agences gouvernementales, médicales et scientifiques ainsi que les associations hostiles au don du sang pour tous sont priés d’intégrer que nous ne ferons ni dans la dentelle et encore moins dans la finesse si d’aventure la question du sexe anal devait être retenue au prochain Comité de Suivi Epidémiologique.

Jamais nous n’accepterons une telle insulte.

Contact presse : 06 44 90 31 75

Communiqué de presse du 12 septembre 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

 Courage, fuyons !

 

En politique – cette activité humaine organisant la vie de la Cité par et pour les Citoyens – il est d’autant plus appréciable qu’il est rare d’observer la manifestation de ce que chacun s’accorde à décrire par le terme de courage.

Que ce soit par le refus de l’évidence – c’est bien là le sens profond de l’appel du 18 juin 1940 – ou par la franche volonté d’un candidat à l’élection présidentielle du 10 mai 1981 d’abolir la peine de mort – opinion pourtant majoritaire alors – cette noblesse de l’âme exprimée par quelques belles personnes se trouvent ainsi saluée par tous après coup, et bien souvent au-delà des frontières où ces êtres ont œuvré.

Mais n’est pas De Gaulle ou Mitterrand qui veut, et Olivier Véran qui n’en a, espérons-le, ni la prétention et encore moins l’étoffe, préfère se réfugier dans la politique du renoncement en lieu et place de l’affirmation de ses convictions.

Venu nous faire des claquettes lors de la réunion du Comité de Suivi Epidémiologique du 8 septembre courant en affirmant vouloir mettre un terme à la discrimination (des HSH) tout en garantissant le plus haut niveau de sécurité sanitaire – comme si l’un était antinomique de l’autre – ce dernier a immédiatement refusé de répondre à la question du Collectif HOMODONNEUR sur la date de notre réintégration effective, pas plus que sur la publication de l’arrêté ministériel.

Il s’est levé, il est parti.

Pourtant, cette réunion du Comité de Suivi Epidémiologique était censée aborder le sujet puisque les projets d’arrêté ministériel et de questionnaire pré-don nous avait été envoyé en amont.

En fait, la réunion avait un autre objet, pour lequel la lecture de notre mail ouvert éclairera davantage toute personne intéressée.

La triste réalité c’est qu’après nous avoir annoncé l’été dernier notre réintégration pour début 2022, désormais le ministre de la Santé joue la montre, et se découvre même une âme de démocrate.

Lui qui refusait à l’époque que la représentation nationale puisse légiférer, voici qu’il délègue, sans l’assumer, sa propre responsabilité à notre comité pour élaborer des documents relevant de son autorité et de celle de l’ANSM !

Bien entendu, en cas de blocage – et nous pouvons compter sur l'AFH et AIDES pour cela – il n’aura plus qu’à prendre acte. Puis à attendre patiemment l’élection présidentielle, et le transfert de la patate chaude à qui siègera Avenue de Ségur…

 

L’appel aux parlementaires

Nous refusons clairement cette manœuvre indigne d’un responsable politique, et appelons par conséquent l’ensemble des parlementaires qui ont œuvré au dernier changement législatif sur le don du sang pour tous de se saisir de ce dossier sans plus tarder.

Seule une mobilisation trans partisane de personnes honnêtes, de l’actuelle majorité aux actuelles oppositions, sera à même de contraindre l’actuel ministre à renoncer à sa bassesse et à signer dès maintenant l’arrêté ministériel de notre réelle réintégration !

 

L’appel aux 25 000 donneurs

De notre côté, en plus des actions coercitives prévues, nous organisons dès à présent la deuxième édition de notre collecte de sang à Barcelone le 31 décembre prochain.

Les détails matériels seront communiqués en temps voulu sur notre événement baptisé : Véran, c’est pour quand ?

Nous appelons solennellement les 25 000 donneurs de sang français exclus à cause de leurs relations homosexuelles trop fréquentes avec leurs mecs respectifs à nous rejoindre pour donner notre sang en Catalogne.

 

Ensemble, refusons l’évidence d’un report aux calendes grecques de notre réintégration.

Ensemble, par nos dons, faisons du dernier jour de cette année la dernière année de notre exclusion.

Ensemble, contribuons à faire de ce monde un espace de générosité sans frontières.

 

Courage, donnons !

 

Contact presse : 06 44 90 31 75

Communiqué de presse du 5 juillet 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Du vent, du flan, du Véran !

 

En ces temps de pénuries chroniques en produits sanguins, il est nécessaire de recadrer ce ministre qui n’hésite pas, une fois de plus, à préférer la communication à l’action.

Alors qu’il est fait mention sur les réseaux sociaux d’un délai grandissant entre les injections de produits sanguins, voire d’un retard de chimiothérapie par manque de plaquettes, alors qu’il est fait mention par l’EFS* d’un stock de concentrés de globules rouges dramatiquement bas en ce début d’été, Olivier Véran persiste et signe à ne pas tenir compte de l’urgence transfusionnelle.

Lui qui, par le passé, s’opposait à ce qu’un amendement introduise comme principe législatif que le sexe du partenaire du donneur ne puisse rentrer dans les critères de sélection des donneurs de sang, le voilà qu’il se réjouit de son adoption législative en cette année 2021 !

Entre temps le 11 mars dernier, le Comité de suivi dédié à ce sujet délaissait officiellement les études épidémiologiques basées sur les risques populationnels (Voir notre CP) au profit d’une approche établissant les risques au niveau individualisé du donneur, dans le but annoncé de notre réelle réintégration pour la deuxième moitié de 2022…

S’asseyant sur la démocratie sanitaire et le travail d’expertise préalable, Olivier Véran laisse espérer subitement le don du sang pour tous en début d’année prochaine …sur quelles bases ? Sur quelles justifications ? Aucune : sur son simple bon vouloir.

Nous en resterons là sur tous ses enfumages, manœuvres et mépris ministériels pour en venir à notre triple revendication :

  • Nous exigeons d’Olivier Véran et de l’EFS qu’ils lancent immédiatement une campagne à destination des 25 000 donneurs de sang HSH* en situation de monogamie qui ignorent toujours, pour la plupart, qu’ils peuvent donner leur plasma, compte tenu de la pénurie de ce type de produit sanguin.
  • Nous exigeons du ministre notre réintégration immédiate au don de plaquettes viro-atténuées, dans la mesure où l’inactivation étant efficace pour les donneurs hétérosexuels, elle l’est chez les donneurs gays ou bis : nous ne tolèrerons plus les retards de chimiothérapies par manque de plaquettes !
  • Nous exigeons que la procédure annoncée en mars dernier soit respectée, c’est-à-dire que l’étude du risque individualisé telle que celle mise en place au Royaume-Uni ayant permis la réintégration des donneurs HSH, ou celle que nous avons proposée (voir notre projet EVARIN I) soit validée collectivement par une réunion du Comité de suivi convoquée en urgence dans les prochains jours. Le Pr Salomon, directeur général de la santé, est prié de bien vouloir s’exécuter immédiatement.

Nous ne savons que trop bien que seul le rapport de force compte pour qui veut faire triompher ses revendications.

Nos actions estivales n’auront dès lors de cesse de tout mettre en œuvre pour sauver des vies, en dénonçant tant l’inaction de ceux qui devraient agir et le silence suspect de ceux qui jusqu’alors s’opposaient et, par-dessus tout, si d’aventure une personne devait décéder par manque de produits sanguins, nous ne manquerions pas de traiter Véran d’assassin…

 

*EFS : Etablissement Français du Sang
*HSH : Hommes ayant des relations Sexuelles avec d’autres Hommes

 

Contact presse : 06 44 90 31 75

Discours du 14 juin 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Monsieur le ministre de la Santé,

 

La démission de la directrice de l’ANSM, la docteur Christelle Ratignier-Carbonnel n’est plus négociable ; c’en est même le préalable nécessaire à notre réintégration immédiate au don de plaquettes viro-atténuées.

En effet, la responsable de cette agence sanitaire refuse depuis des mois de nous communiquer des arguments scientifiques hostiles à ce type de don, si tant est qu’il en existerait !

Tout comme le don de plasma inactivé pour fractionnement qui nous a été autorisé par Agnès Buzyn, le traitement de ces produits sanguins permet justement d’éliminer tout agent pathogène éventuellement présent, malgré la sélection drastique des donneurs, malgré le criblage biologique particulièrement poussé.

C’est un fait Monsieur le ministre : l’inactivation est efficace chez les donneurs hétérosexuels.

Elle l’est donc tout autant chez les donneurs homo ou bisexuels ! 

Opposez-vous à cette vérité ; et préparez-vous à recevoir par nos soins le qualificatif d’homophobe.

Par conséquent, nous vous mettons en demeure de publier en urgence un arrêté ministériel pour augmenter le stock de plaquettes sanguines en ces temps de pénuries chroniques, et par là même occasion pour faire taire définitivement ces méprisables agences sanitaires qui flirtent parfois avec l’homophobie la plus sournoise.

Quant aux associations communautaristes représentées par Aides et ses alliées, nous leur demandons en cette journée mondiale des donneurs de sang de fermer définitivement leurs gueules sur ce sujet qu’elles ne maitrisent manifestement pas, qu’elles n’ont jamais défendu, mais dont elles se servent sans vergogne comme monnaie d’échange sur d’autres revendications.

Les messages stéréotypés qu’elles déblatèrent sur l’hypersexualité et l’irresponsabilité supposées des gays et des bis contribuent à la perte d’estime de certains d’entre eux ; contribuent donc à augmenter la prise de risque de certains d’entre eux !

Vos discours erronés sont non seulement scandaleux, bandes d’imbéciles, ils sont surtout ceux des complices du SIDA : ceux de la manif pour tous, ceux de l’extrême droite.

Pour conclure, Olivier Veran, notre réintégration dans les prochains jours au don de plaquettes sera le gage crédible pour notre réintégration promise au don du sang pour tous à l’horizon mi – 2022.

Dans le cas contraire, le Collectif HOMODONNEUR manifestera à l’endroit de votre personne une hostilité militante dont vous n’avez même pas idée.