Communiqué de presse du 15 mars 2021

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Aux donneurs,

Aux receveurs,

Aux décideurs.

 

Aux donneurs

Qui font plus que sauver des vies et qui, naturellement, ouvrent les bras à quiconque souhaite généreusement et responsablement tendre les siens à qui en a besoin, nous leur devions la primeur de l’information suivante.

Le Comité de suivi épidémiologique du 11 mars dernier, au travers de son président, le Pr Salomon, a officialisé l’abandon de l’étude COMPLIDON II ce qui, en termes plus explicites pour les non-initiés, signifie très clairement qu’il n’y aura plus d’étude sur la compliance à la mesure d’abstinence sexuelle réservée aux donneurs de sang homosexuels ou bisexuels.

Et nous ne pouvons que saluer ce salutaire changement d’approche des autorités sanitaires, car désormais l’évaluation des risques va s’effectuer au niveau de la personne qui donne, et non plus à son appartenance à quelque groupe que ce soit.

Amis donneurs, amies donneuses, retenez que notre Collectif va, en pleine cohérence avec sa requête revendicative, accompagner l’élaboration de ce processus d’évaluation en maintenant la plus haute exigence en termes de transparence, de partage des données et de démocratie sanitaire.

 

Aux receveurs

Chères receveuses et chers receveurs, ce présent communiqué est l’occasion pour nous de vous prouver, si toutefois cela était encore nécessaire, que la raison d’être d’une association de donneurs de sang comme la nôtre réside en ce double engagement à l’égard des personnes en attente de produits sanguins de leur fournir d’abord en qualité et ensuite en quantité tout ce dont elles ont besoin.

Si nous ne pouvons toujours pas, du moins pour l’instant, vous faire don de nos globules rouges et de nos plaquettes ; grâce à notre détermination et à nos convictions nous pouvons néanmoins vous faire don de plasma sécurisé par quarantaine et don de plasma pour fractionnement dans le respect et la promotion de la Charte du donneur.

Ayant appris la tension au niveau mondial des médicaments issus du fractionnement à cause de l’actuelle pandémie, nous allons redoubler d’efforts en vue de recruter encore plus de donneurs de plasma parmi les personnes en situation de monogamie dans nos rangs.

Par ailleurs, vous pouvez compter sur nous pour dénoncer ces associations autoproclamées ‘défenseurs des droits des minorités sexuelles’ qui se servent d’un si beau concept – l’égalité – pour l’appliquer sans rien comprendre aux enjeux sanitaires que représente la nécessaire – et complexe – sélection des donneurs de sang.

Elles qui meuglent volontiers sur les réseaux sociaux sur la prétendue discrimination qui les frapperait ou sur l’imaginaire homophobie dont elles seraient victimes, elles ne sont que dans la posture en pratiquant la politique de la chaise vide lors des réunions ministérielles et en se refusant à toute forme de réel militantisme.

Si d’aventure elles devaient se manifester à l’avenir en déblatérant leurs inepties, nous les recadrerions alors avec fermeté.

Sachez que notre fierté ne réside pas, dans le sujet qui nous occupe, d’être des homosexuels ou bien des bisexuels, mais d’être des donneurs à votre service !

 

Aux décideurs

Mesdames et Messieurs les parlementaires des deux chambres, notamment celles et ceux qui siègent dans les commissions des affaires sociales, Monsieur le ministre de la Santé, Monsieur le directeur général de la Santé, Mesdames et Messieurs les différents responsables et experts des différentes agences sanitaires, plus particulièrement l’EFS, l’ANSM et SPF, nous avons ainsi eu le plaisir, ce 11 mars dernier, à assister à un véritable retour au rationalisme de la part des autorités sanitaires en charge du dossier dit « du don du sang pour tous », même s’il reflète davantage la revendication d’une partie : pourvoir donner son sang quand on est homosexuel ou bisexuel en situation de mono-partenariat.

Si nous ne doutons pas un seul instant que nos actions militantes récentes sont, pour partie, à l’origine de ce spectaculaire revirement ; nous savons également ce que nous devons au formidable travail d’une poignée de députés déterminés depuis longtemps.

À vrai dire, peu importe les personnes à l’origine du changement, et saluons comme il se doit l’évolution des mentalités des différents experts impliqués, qui savent reconnaitre implicitement les erreurs du passé et qui semblent vouloir, avec l’ensemble des parties prenantes, bâtir une sécurité transfusionnelle basée sur la reconnaissance, notamment, de la responsabilité et de la responsabilisation du donneur.

À cette main tendue vers un avenir plus confiant, le Collectif HOMODONNEUR ne peut qu’y répondre favorablement, puisque notre but ultime est notre pleine acceptation par le système transfusionnel.

D’ores et déjà, nous mettons en sommeil nos actions coercitives dans un souci d’apaisement, tout en maintenant élevées nos exigences de démocratie sanitaire.

Si les autorités sanitaires ne sont pas dans la manœuvre pour gagner du temps mais bel et bien dans une vraie collaboration pour instaurer un sérieux outil d’évaluation des risques pris au niveau individuel, alors nous serons des acteurs impliqués et responsables comme nous l’avons toujours été.

Communiqué de presse du 08 octobre 2020

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Pride Toulouse…

 

Par le présent communiqué, nous exigeons de l’association dénommée « Pride Toulouse » qu’elle respecte définitivement notre choix d’avoir quitté son collectif d’associations, et de ne plus jamais nous inscrire dans son annuaire, ni de relayer notre existence par quelque moyen que ce soit.

Nous dénonçons vigoureusement tout d’abord l’absence de demande de Pride Toulouse pour l’insertion de notre logo et d’un texte militant ancien, l’absence de leur demande ayant entraîné la perte de notre libre réponse.

Qui plus est, au-delà de l’aspect juridique du dossier, cette politique du fait accompli laisserait à penser que nos désaccords passés seraient résolus par adhésion tacite, en laissant notre parution sur leur annuaire.

Il n’en est rien.

Non seulement nous n’avons révoqué ni notre communiqué de presse du 15/12/2018 encore moins notre motion relative à Pride Toulouse du 25/01/2020 consécutive à la dégradation de la situation ; mais encore nous rajoutons qu’à la Présidence jupitérienne que nous avons décriée, nous sommes désormais face à une Direction lucrative pour qui bénévolat et militantisme ne sont plus que des éléments de langage.

Nous transmettons ce présent communiqué à l’ensemble des associations qui ont fait le choix, apparemment, de figurer sur leur annuaire.

Parce que le consentement c’est important, si d’aventure Pride Toulouse ne nous présentait pas des excuses pour cette insertion forcée et surtout ne s’engageait pas publiquement à ne plus jamais faire référence à notre Collectif à l’avenir, alors nous serions contraints, pour commencer, d’en informer les financeurs de l’entreprise dénommée « Pride Toulouse ».

Communiqué de presse du 31 juillet 2020

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

La générosité est un combat qui se mérite !

 

Nous tenions remercier à nouveau chaleureusement Monsieur le député Hervé Saulignac et l’ensemble des députés de tous les horizons politiques qui ont su unir leurs forces.

Force est de constater que l’actuel gouvernement, dans la lignée de ses prédécesseurs, a su recourir à des manœuvres aussi subtiles que sournoises pour parvenir à ses fins.

Son scélérat amendement est ainsi venu prier sa majorité parlementaire de lui transférer sa légitime capacité à fixer des principes de sécurité sanitaire, en lui assurant d’être en accord sur le fond avec les arguments du député Saulignac, tout en lui promettant la levée de toute contrainte pour les HSH en 2022.

Cependant, conscient des agissements politiciens, le Collectif HOMODONNEUR a su maintenir intactes ses capacités militantes pour les combats à venir.

En particulier, la plus insidieuse des menaces étant constituée par les délires sécuritaires de Madame Josiane Pilonnel, épidémiologiste à Santé Publique France.

Elle souhaite vérifier notamment, au travers de l’onéreuse et inutile étude COMPLIDON II à venir, les bienfaits de l’absence de rapports sexuels sur l’absence de transmission d’IST.

Non seulement la stupidité de cette étude n’a pas à être démontré – tant il est évident pour nous que ne pas avoir de rapports sexuels prévient des IST avec la même certitude que ne pas se baigner prévient du risque de noyade, qui plus est, sur le fondement prétendument scientifique de COMPLIDON II qui vise à la réintégration des HSH sans abstinence préalable, nous ne pouvons qu’être circonspect.

Rien dans cette étude qui est le copier-coller de la précédente – à la durée de l’abstinence prés, ne permettra de conclure autre chose qu’au maintien de notre exclusion.

Tout, par conséquent, sera mise en œuvre dès la rentrée pour que nous puissions mériter cet acte de générosité qui nous unira de façon indissoluble et définitive au reste de la population.

 

Contact presse : 06 44 90 31 75

Communiqué de presse du 14 juin 2020

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

Mensonges d’Etat !

 

D’après Josiane Pilonnel, épidémiologiste de Santé Publique France, le risque résiduel du VIH en transfusion sanguine est théoriquement d’une contamination tous les 6 380 000 dons 1, soit environ une contamination tous les 2 ans.

Et, toujours selon la même personne, si l’on prélevait le sang des HSH 2 sans leur imposer quatre mois d’abstinence sexuelle, ce risque théorique serait majoré à une contamination tous les 4 300 000 dons 1, soit environ une contamination tous les ans.

Or, selon l’ANSM, la dernière contamination observée en France remonte à février 2002 3, soit aucune contamination depuis 18 ans.

Or, l’Italie, depuis le 26 janvier 2001 4, prélève le sang de ses HSH monogames sans aucune contamination observée en 19 années consécutives. 5

Olivier Veran, en ayant pris la fonction de Ministre de la Santé, vous avez accepté de facto la responsabilité transfusionnelle qui va avec.

Si Josiane Pilonnel avait raison, le système transfusionnel français contaminerait sans le dire un receveur tous les 2 ans, contaminant par la même occasion l’éventuel partenaire sexuel dudit receveur.

Ceci est inacceptable dans un pays comme le nôtre !

Par conséquent, le Collectif HOMODONNEUR exige que chaque receveur soit, d’une part, informé du risque encouru, d’autre part qu’un test de dépistage pratiqué par le transfuseur lui soit proposé pour vérifier son statut sérologique post-transfusionnel.

Non seulement ces tests pratiqués à grande échelle permettront d’élaborer la vérité quant au risque réel, et non théorique, du risque transfusionnel de contamination du VIH.

Qui plus est, votre décision politique d’imposer ces tests par voie règlementaire permettra ainsi de trancher le débat qui concerne la sécurité transfusionnelle.

Ou les calculs de Josiane Pilonnel sont justes, et dès lors il faut exclure les HSH 2 du don de sang ; ou ils sont faux, et dès lors il faut réintégrer aux mêmes conditions que les autres donneurs les HSH 2 au don de sang.

Notre exigence n’est pas négociable, car fondamentale.

Au terme de ses années de militantisme, le Collectif HOMODONNEUR ne juge plus utile, Monsieur le Ministre de la Santé, de vous mettre en garde de ne pas donner suite à notre interpellation publique. 6

Contact presse : 06 44 90 31 75

 

1 https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2019/don-du-sang-vers-une-ouverture-plus-large-aux-hsh

2 Hommes ayant des relations Sexuelles entre Hommes

3 https://www.ansm.sante.fr/S-informer/Communiques-Communiques-Points-presse/Cas-de-contamination-post-transfusionnelle-par-le-VIH

4 http://gazzette.comune.jesi.an.it/2001/78/9bis.htm

5 Le Pr Benoit Vallet, alors DGS, ayant au préalable vérifié auprès de son homologue italien, a confirmé cette information lors d’une réunion du comité de suivi

6 https://www.youtube.com/watch?v=FWZ4BAvQL8k&feature=youtu.be

Communiqué de presse du 17 avril 2020

Écrit par HOMODONNEUR le . Publié dans Communiqués de presse

C’est la première fois, et certainement pas la dernière, que le Collectif HOMODONNEUR célèbre la Journée Mondiale de l’Hémophilie, ce 17 avril 2020.

En tant que Donneurs de sang nous tenons ainsi, malgré notre participation limitée par le confinement, rappeler à l’ensemble des Receveurs en produits sanguins, dont font partie les Hémophiles, notre plus grande solidarité à leurs égards, notre plus grande attention à la sécurité transfusionnelle et notre plus grande volonté de participer à cette chaine de fraternité exemplaire qu’est le don du sang.

Nous n’ignorons pas le tragique passé, où plusieurs dizaines de milliers de personnes par le monde furent décimés par la transfusion de produits contaminés.

Des erreurs ont manifestement été commises par les décideurs – erreurs fatalement inévitables quand surgit un risque émergent et que, par définition, la nature même du risque, les moyens prophylactiques, les tests, le recul épidémiologique sont absents ou partiels.

Une responsabilité collective a été partagé par l’ensemble des acteurs de la filière, décideurs, transfuseurs, donneurs et receveurs ; aucun de nous ne peut ni ne doit se soustraire à cette responsabilité, même sans faute, car nous aurions dû être davantage vigilants : c’est la cruelle leçon que nous ont enseignés nos morts.

Enfin, et c’est là tout le drame du scandale passé : la justice n’a pu condamner les personnes qui, par-delà leurs responsabilités inhérentes évoquées, ont sciemment injecté des produits léthaux.

Si nous traversons actuellement une crise sanitaire majeure, elle n’est en aucun cas comparable avec le début des années quatre-vingt, marquées au fer rouge d’une pandémie qui sévit encore mais à bas bruit…à moins que ce ne soit dans une indifférence générale.

En quelques jours, nous sommes ainsi en mesure d’établir le génome d’un agent émergent et les tests de dépistage qui vont avec ; en quelques semaines les décideurs sont en mesure de prendre des décisions, certes imparfaites et devant s’adapter, mais en mesure de retarder le pic épidémique ; et en quelques mois seulement des traitements semblent à portée de mains – du moins à portée d’espoir.

Vous l’aurez compris : nous ne sommes plus dans les années quatre-vingt.

Nous constatons, avec regret et en même temps avec compréhension, que vos représentants qui siègent au sein de l’Association Française des Hémophiles, sont, par leurs émotions légitimes, encore hostiles au don du sang des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.

La raison doit l’emporter.

Le réel n’est jamais « ce qu’on pourrait croire » mais il est toujours ce qu’on aurait dû penser, comme l’explique si bien Gaston Bachelard dans son ouvrage majeur, La formation de l’esprit scientifique.

Apprenez, ou du moins, écoutez jusqu’au bout cette thèse contre-intuitive du Collectif HOMODONNEUR : la réintégration des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes dans le circuit transfusionnel aux mêmes conditions que les autres donneurs est un gage d’amélioration de la sécurité sanitaire.

Pour la simple et bonne raison, dès lors que ces personnes seront admises à donner leur sang comme n’importe quel autre citoyen, sans avoir à observer des conditions particulièrement aberrantes, telles que l’abstinence sexuelle préalable, elles pourront évoquer naturellement comme chaque donneur l’ensemble des éléments de leur vie dans le strict cadre confidentiel de l’entretien médical pré-don.

Sans jugement possible de leur vie, sans crainte d’être exclu au-delà du temps normal d’exclusion après toute prise de risque de nature sexuelle, géographique ou médicale, chaque nouveau donneur permettra ainsi lors de chaque entretien médical pré-don la réalisation de la nécessaire, comprise et salutaire sélection.

En outre, les moyens de dépistage et le recul épidémiologique du troisième millénaire nous permettent d’affirmer une réintégration sans risque de ces donneurs-là, comme l’Italie depuis 2001.

Chers Receveurs, chers Hémophiles, nous vous remercions de l’écoute attentive et respectueuse que vous avez manifesté à notre égard, et souhaitons de tout cœur nouer avec vous un dialogue serein et constructif dès à présent.