Communiqué de presse du 14 juin 2024
Non bis in idem
Cette formule, bien connue des juristes pour désigner le fait que l’on ne peut être poursuivi pénalement à raison des mêmes faits, n’a visiblement atteint aucun des esprits pourtant bien éclairés en charge des questions de sécurité sanitaire de notre pays.
Rappelons à cet effet qu’après avoir exclu à tort pendant bien des années les donneurs de sang homosexuels et bisexuels masculins au regard du surrisque prétendument inacceptable de contamination par le VIH, les mêmes esprits chagrins si prompts à se battre contre des moulins à vents ont enfin trouvé un autre cheval de bataille à la hauteur de leur délire sanitaire : la lutte contre un agent pathogène qui ne se transmet plus en transfusion sanguine …
Après avoir poussé dans ses derniers retranchements le DGS, ce dernier a fini par reconnaitre, en date du 31 mai dernier, qu’il n’y avait pas eu, en France, de contamination par la syphilis en transfusion sanguine depuis la mise en place de l’hémovigilance.
Copie du mail du DGS du 31/05/2024 :
La décision de maintenir le dépistage onéreux du Tréponème Pâle en transfusion sanguine ne trouve désormais plus aucune raison en termes de sécurité sanitaire, exception faite du plaisir de balancer l’argent par les fenêtres…
Et c’est en cette journée mondiale des donneurs de sang (JMDS), où la situation à venir des stocks de produits sanguins va être particulièrement tendu en raison de la tenue des Jeux Olympiques, que la question écrite de la Sénatrice Brulin du 30/05/2024 prend toute sa raison d’être.
Si nous reviendrons auprès des 577 parlementaires une fois la chambre basse renouvelée, c’est auprès des Sénatrices et des Sénateurs à qui, dans l’immédiat, nous demandons de bien vouloir exercer leur rôle de contrôle du Gouvernement et de tout mettre en œuvre pour sauver notre système transfusionnel du risque imminent de rupture d’approvisionnement.
1) Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé
Contact presse : 06 44 90 31 75